Il y a un an très exactement, jour pour jour, à l'heure près, j'étais plongée dans un exquis désespoir, d'autant plus profond qu'il succédait à une joie sans mélange...
Bien qu'il ne me paraisse pas exquis sur le moment (plutôt douloureux, sans fond et rempli d'angoisses métaphysiques du genre "mais qu'est-ce qui cloche avec moi? T_T", en fait.), avec le recul, souffrir me montre bien que j'ai *vécu* quelque chose... que pendant un moment, ma vie a été remplie de sons bruyants, de sensations piquantes, de couleurs violentes, s'est arrachée à son bête quotidien bétailler, même si ça fait mal après...
Finalement, mieux vaut avoir des hauts des des bas (le premier qui me sort un jeu de mots vestimentaire, je lui mords le nez) et se sentir vivant dans le plaisir comme dans la souffrance, que d'être toujours englué comme une mouette emmazoutée dans une vie terne, plate et incolore (quoique le mazout, ça tache)... Après tout, pour vivre un chagrin d'amour il faut avoir vécu l'amour!
Vivement mon prochain chagrin d'amour! \o/