*Souffle sur la poussière, tousse, étouffe, se sauve, et revient quand tout est retombé.*
Je vais finir par embaucher quelqu'un pour prendre soin de cet endroit à ma place...

Sinon, ça va, la forme, la pêche, la patate ? Oui ? Sûr ? Malgré le fait que le printemps est gris et moite, que le boulot est pourri/abrutissant/mal payé, que la planète sombre dans la déchéance, que la grippe mexico-porcine arrive pour tous nous tuer et que Dragon Ball est bien sorti au cinéma, ça va toujours ?
Aah,  je me disais aussi. Nan, mais c'était pas pour décourager, hein, juste pour prendre des nouvelles, toussa... De rien.

Une des raisons de la joyeuse, voire facétieuse humeur où vous m'admirez présentement, c'est la farandole de questions métaphysico-philosophiques qui agitent depuis un certain temps le bout de cerveau qui me reste.

Tout d'abord, est-il nécessaire de détruire pour bien reconstruire ? Vous avez quatre heures.

Mais c'est vrai, on dit qu'il faut construire sur des bases stables, saines, gnagna toussa... Mais c'est quoi des bases saines ? c'est de devoir toujours repartir de zéro quand on sent que ça se fissure, même si c'est douloureux d'abandonner une vieille baraque branlante ? ou c'est d'essayer de réparer quand c'est encore de toutes petites fêlures et faire des efforts permanents pour que ça tienne, sans être sûr de réussir ?


Ensuite, y a-t-il une force au monde capable de vaincre l'inertie ? (ouais, ouais, la foi déplace les montagnes, c'est facile ça ; essaie de déplacer un océan pour voir...)

L'inertie, l'apathie, quel que soit le terme utilisé, est par définition impossible à attaquer de front, autant essayer de donner des coups de pieds à une vague pour empêcher la marée de monter (j'ai essayé, je déconseille si on n'aime pas le goût de l'eau salée). Elle encercle, elle submerge, elle noie tout dans un coton gris et fade, elle enlève tout intérêt aux choses et aux gens, un peu comme un vampire qui aspirerait en même temps que le sang tous les sentiments de sa victime. Mais si l'attaque de front ne marche pas, comment la faire fuir ? (je suis pas sûre que l'ail et le pieu soient très indiqués, malgré ma comparaison précédente) J'ai essayé de lutter... mais je crois que c'est une cause perdue.

Enfin, faut-il être indifférent pour vaincre l'indifférence ? (si, si, dans ma tête c'était cohérent avant que je l'écrive... disons alors "faut-il être distant pour vaincre la distance ?")
Cette question vient en corollaire de la précédente : puisqu'on ne peut pas vaincre de front, faut-il sournoisement retourner les armes de l'ennemi contre lui ? Y a-t-il une réaction quand l'indifférence se heurte à l'indifférence ? ou est-ce que ça s'additionne jusqu'à ce que tout soit perdu ?

En bonne spécialiste de la flemme, je ne peux qu'être pessimiste sur l'issue du combat...