Lundi 19 janvier 2009 à 23:19

Je ne sais quelle frénésie me saisit ce soir, et me pousse à taper fébrilement sur le clavier pour remplir Cowblog des inepties qui lui manquaient pour sombrer totalement dans la médiocrité la plus complète.

(sérieusement, et pour répondre au groupe Facebook dédié auquel j'ai difficilement résisté de m'inscrire pour dire ce que je pensais, c'est pourri Cowblog, et je ne changerai d'avis que quand j'aurai pas 50 pubs et popups agressifs à chaque ouverture de page, sans parler de la navigation ou des temps de chargement)

En fait si, je sais, c'est une pensée qui m'est venue à l'esprit hier, que je partage charitablement avec vous tant je suis sûre qu'elle va révolutionner votre façon de voir le monde.

C'est surtout une note aux célibataires impénitents (je vais pas dire endurcis, ça fait un peu vieux croûton oublié dans un coin) :
"When the night has been too lonely
and the road has been too long
and you think that love is only for the lucky and the strong
just remember in the winter
far beneath the bitter snow
lies the seeds that with the sun's love
in the spring becomes the rose"


Nan en fait c'est pas ça que je voulais dire, mais j'aime bien cette chanson.

Ce que je voulais dire c'est que quand "you think that love is only for the lucky and the strong", allez vous promener sur un quai de gare juste avant le départ du train : la vue de tous ces couples de bidochons improbables qui s'y roulent des pelles vous consolera sûrement en vous disant que :

1) si eux ont trouvé, n'importe qui peut trouver charentaise à son pied
ou
2) finalement, être célibataire a ses avantages.

De rien.

Lundi 19 janvier 2009 à 23:00

Bon alors puisqu'il faut - comme chaque année, sous peine de passer pour un coeur de pierre insensible au devenir de l'humanité - se plier à "l'exercice bourgeois des voeux" comme j'en ai récemment été accusée :

Bonne année toussa.

Quoi ? Quoi ? c'est bon quoi, je vais pas m'amuser à développer non plus des voeux qui, étant probablement les derniers que vous recevrez (je vous garde la fin janvier pour la bonne bouche, histoire de donner un parfum épicé au reste de l'année...), sont suffisamment précieux pour se suffire à eux-mêmes!

Si ? Bon, puisque l'hystérie collective qui saisit mes fans à chacune de mes interventions m'y force... (un peu plus fort dans le fond, on n'entend pas bien le côté hystérique, là) ... allons-y pour des bisouillages personnalisés tout dégoulinants de feinte indifférence...

Tout d'abord, un gros, immense, pharaonique merci, accompagné de bisous non moins étouffants à tous ceux qui m'ont souhaité, il y a un an, une année pleine de changements, pour leurs voeux si heureusement prémonitoires !
Et des câlins encore plus cosmiquement infinis à tous ceux qui ont permis ces changements, à savoir ma Moon-chan chérie, Grominou mon troll préféré, et last but not least, la cerise sur mon gâteau, ma pépite de chocolat dans le grand cookie de la vie, ma brise de printemps dans la chaleur de l'été, mon petit démon de paradis, bref je ne donnerai pas de nom car

"ce nom est dans mon coeur comme un grelot
et comme tout le temps [...] je tremble, je frissonne       (fait froid T_T)
tout le temps le grelot s'agite et le nom sonne"         et ça fait un peu radotage.

(y a une référence à trouver, là, bande d'incultes)

(je parle de ce qui est entre guillemets, hein)

(je préfère préciser)

Et puis bon, comme d'hab, un merci à tous ceux qui ont fait que cette année 2008 a été la plus belle, la plus scintillante, la plus heureuse de ma vie (mais moins que les prochaines), en vrac : Hebi ma filleule chérie, Laurent, Jacques, Angélique ma Lady chérie, Serge le vilain, Salia et sa choupette, Yesid qu'est trooop cool parce que son nom rime (si, si) avec vacances, Bouyoul qu'est trop beau et Zouzou qu'est trop gentil, Ben qu'est trop ouphe de chez ouphe, Wiwi mon frangin chéri de mon coeur même s'il est loin, et puis... et puis... et puis  tout un tas d'autres que j'ai la flemme de citer parce que bon, c'est fatigant.

Ce changement d'année est quand même assez unique (oui, bon, c'est le cas tous les ans, mais c'est pour faire genre)... En effet, contrairement à beaucoup de gens et pour la première fois de ma vie, je regrette l'année passée qui m'a tant apporté, à commencer par la liberté, sa peur intense et son plaisir immense, les voyages, les découvertes, les concerts, les restaurants, les soirées totalement délirantes ou toutes douces...
Un doux regret aussi pour cette année qui m'a donné le Sud et tant de tendresse...

Tu me manqueras 2008, mais tu as fait en sorte de donner toute ta chaleur à 2009 avant de partir, pour que l'année nouvelle-née soit encore plus jolie que toi... sois pas jalouse, tu resteras toujours la première année du reste de ma vie, pour paraphraser un film que j'ai pas vu (j'espère qu'il est bien d'ailleurs, sinon ma paraphrase est gâchée).

Allez, plein de câlins tout chauds pour bien finir de commencer l'année !
(ouais, parce que quand même, le côté météo de bâtard faut pas oublier, hein, il est où le soleil de 2009 ??)

Vendredi 26 décembre 2008 à 17:12

C'est dur l'hiver, quand on n'a que 3 couches de pulls, 2 paires de chaussettes, 5 écharpes, une bouillotte aux yeux de chien battu (si, si), et personne, personne pour nous réchauffer.. Il fait tellement froid, d'un coup, dedans, dehors, partout, malgré ce ciel bleu qui semble nous dire "ben ouais j'étais pas là cet été, j'ai pris des vacances en Provence mais mieux vaut tard que jamais, et puis pour une fois que je passe sur Paris vous allez pas en plus râler, non ?"

Et ce sont pas les maigres rayons d'un soleil anémique qui réchauffent l'atmosphère, quand la seule étincelle d'une paire d'yeux bruns n'est plus là pour allumer le feu et créer cette bulle tropicale où il fait toujours bon, toujours doux, toujours beau et que ça fait rire les oiseaux et chanter le soleil... Je m'égare. Hm.

Pourtant, au milieu de ce désert glacé, un léger vent de douceur accompagne l'attente de son retour : à imaginer des bras pleins de câlins, des lèvres pleines de bisous, des mains pleines de caresses, ce cou si doux qu'on a envie d'y croquer, et surtout ce sourire à faire fondre l'Antarctique (vous connaissez maintenant l'origine de la fonte des glaciers, du réchauffement planétaire, de la montée des océans, de l'effet de serre où on va pouvoir cultiver des oranges à Dunkerque, de la Révolution des crabes, etc... C'est tout de SA faute !)

... Encore perdu le fil, ma boussole mentale est plus affolée que dans le triangle des Bermudes quand je vais dans sa direction... >_>

Ah oui ! A imaginer, donc, toutes les facettes de ce joli diamant plus convoité par les voleuses que les bijoux de la couronne (diamonds are a girl's best friends, ok, mais la première qui tente une "amitié" dans ce genre se verra relookée dans le style Stephen Hawking, le cerveau en moins. :D), à imaginer, donc (j'vais y arriver, si, si !), et ben on s'aperçoit que l'heure de quitter le boulot arrive à grands pas, et ça c'est grave cool. \o/

Bientôt l'heure d'aller rêver ailleurs, de me perdre dans la foule de touristes surgelés aux galeries Lafayette (c'est marrant d'ailleurs, cette impression de visiter un congélateur Picard entre des rangées de morues, de dindes, voire de thons, parfois même accompagnées de lardons !), de m'enfoncer dans le froid de l'obscurité qui monte, un grand sourire niais accroché au au visage parce que, mon soleil à moi, il s'éteint jamais !

(bon, il est peut-être moins rayonnant le matin au lever, ok, mais qui peut se vanter de rayonner le matin, hein ? Et qui est là pour le voir ? Bon alors, on va pas chipoter. Et OUI, 14h ça PEUT encore être le matin. Non mais.)


Samedi 4 octobre 2008 à 14:51

sauvetage de blog

Lundi 4 août 2008 à 1:39

Il doit être 5h. Début de ma longue journée.
Voici les premiers qui arrivent, lourds de sommeil, d'envie de faire demi-tour pour s'enfouir sous les draps, à tel point que le bruit de leurs pas résonne à reculons.

Pour moi, ce sont les pires : maussades, aigris, l'haleine elle aussi "chargée" de sommeil, ils se laissent lourdement tomber, sans gêne, ils m'écrasent, s'étalent, me mettent leurs pieds sales dans la gueule...
Plus indifférents au lever de soleil dans le bleu transparent du ciel que le porte-boisson que je porte dans le dos. Je n'ai même pas envie de les plaindre du sort qui les condamne à se lever à des heures indues pour travailler ; quand on est aussi désagréable, on ne mérite pas de compassion.

De dix heures à midi, je me transforme en annexe de bureau multi-fonctions pour jeunes cadres dynamiques et surbookés : je vois défiler des rangées de culs gras ou maigres serrés dans des costumes sombres et des tailleurs stricts accompagnés d'ordinateurs portables et d'attachés-case sévères, moins joviaux que des portes de prison et à peu près aussi humains. Ils ont les dents si longues, ceux-là, que je crains perpétuellement pour mes coussins et mes repose-pieds. Culs pincés, posés avec indifférence, déposés avec fébrilité, je ne les regrette vraiment pas, j'ai l'impression de transporter des robots.
L'après-midi est mon moment préféré : touristes, vacanciers, jamais totalement insouciants (on est rarement aussi stressé que quand on voyage : consciemment ou pas, on vit dans la perpétuelle crainte du grain de sable qui gâcherait quelques minutes de ces congés durement arrachés à la Société - En effet, j'accueille curieusement peu de rentiers multimilliardaires...), mais... VIVANTS.
Ca parle, ça rit, ça admire le paysage, ça remue sur mes genoux, ça m'effleure et me caresse...
Ca s'aime quelquefois, et mon dossier attendri dissimule les baisers tendres ou crapuleux qui s'échangent dans la chaleur d'un Paris-Rennes estival...
Ca dort aussi, blotti contre moi comme pour me prendre à témoin de leurs rêves...
Les petits enfants courent et me piétinent mais ça me chatouille, j'ai envie de rire et de jouer avec eux.

Le début de soirée arrive hélas, les enfants partent se coucher là où je les ai déposés avec regret. Leurs rires sont remplacés par les soupirs fatigués des adultes sérieux et travailleurs qui rentrent de leur journée de boulot lourds, maussades à force d'épuisement, ou juste soulagés d'enfin retrouver leur sweet home...
C'est l'heure des confidences au téléphone, on se raconte sa journée, on se rappelle d'acheter des couches et une demi-baguette bien cuite, hein, pas comme celle d'hier, on s'échange tous les mots doux qu'on a eu tant de mal à garder pour soi pour cette longue séparation d'au moins... houla, dix heures !
On pleure, parfois, dans mes bras qui ne peuvent réconforter malgré mes efforts. Combien de morceaux de cœur fondus, humides et salés ai-je ainsi recueillis lors de tristes soirées ?

Ca râle aussi, en revenant de Paris. Le Parisien n'est jamais content, et le pire c'est que c'est contagieux. Comme j'aimerais botter ces fesses sans grâce mais pleines de graisse que je dois malgré tout accueillir à bras ouverts ! Ca n'arrête pas de bouffer, en plus, et ça me met des miettes partout. A 22h, j'embaume un délicat mélange de sueur et de McDo, à me faire vomir si je pouvais.

Pour moi aussi, la journée se fait longue.
Dernières visiteuses, les femmes de ménage qui, enfin, montrent un peu d'intérêt pour moi : elles me débarrassent des saletés, des objets oubliés (vous n'avez pas idée de ce qu'on peut retrouver...), me toilettent comme  un chien de concours  pour me redonner le glorieux privilège d'accueillir à nouveau  dès demain  les centaines de fesses des clients SNCF (qui ont déjà pris tellement cher en achetant leurs billets)...

L'exaltante existence du fauteuil 23 (Couloir) de la voiture 17...

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