Pour fêter mon retour ici, j’avais l’intention de pondre un petit pavé léger, distrayant, voire drôlatique, comme je sais (si bien) le faire.
/lancer de fleurs off.
Or, aujourd’hui, pour diverses raisons, je n’ai pas envie de rire, et encore moins envie de faire rire. J’ai plutôt envie d’encastrer mon clavier dans la tronche du premier ou de la première qui m’adresse la parole (et vu la crasse qui recouvre ledit clavier, v’la les infections, je suis sûre qu’il y a moyen de recréer le T-Virus. Ou Z-Virus ? bref, un virus suffisamment répugnant pour n’avoir droit qu’à une lettre pour tout prénom).
Je ne suis donc pas de très bonne humeur, pour tout dire.
Déjà à cause de ce temps pourri qui n’en finit pas de nous faire regretter la canicule de 2003.
Ensuite parce que j’ai l’impression en ce moment que toutes mes initiatives quelles qu’elles soient finissent systématiquement en forme de « pavés de bonnes intentions en titanium renforcé » (ceux de l’enfer, mais en mieux) jetés joyeusement à la gueule de mon entourage.
J’attends le moment où on va me dire « tiens, si tu veux m’aider, va voir là-bas si j’y suis. Non, là-bas plus loin. »
Merde, j’ai l’impression d’être une mère Theresa qui filerait un bouquin du Dr. Dukan aux affamés de Calcutta.
Je crois que je devrais renoncer à vouloir consoler / rassurer / faire du bien aux gens, je suis visiblement pas douée pour ça, pire, j’aggrave les choses dès que je pose la main dessus, un peu comme un maître nageur qui vient aider un mec en pleine noyade en lui enfonçant la tête sous l’eau.
J’avais prévenu, c’est pas drôle, je me plains, je râle, mais constater ça, c’est encore pire que d’avoir rien fait : quand on fait rien pour personne, on peut se sentir vaguement coupable d’avoir laissé la situation comme ça, puis on se verse un chocolat chaud avec de la chantilly et finalement, qu’est-ce que j’y peux, hein, les gens n’ont qu’à régler leurs problèmes.
Alors que quand on a voulu aider et qu’on s’aperçoit qu’on a tout gâché, ben… c’est comme si on avait mis une claque à quelqu’un qu’on chérit : ça fait deux fois plus mal quand on s’en rend compte… Et on n’a de cesse de s’en remettre plein la tête pour expier la faute (et encore, au moyen-âge c’était l’autoflagellation aux fouets cloutés, je l’ai échappé belle).
Voilà, je c’était mon billet en forme de mea culpa, pardon à ceux que j’ai blessés sans le vouloir, et promis, dès demain je repars sur des billets légers où je dis du mal des gens ; là au moins, si je blesse, c’est exprès et c’en est presque gratifiant.
pense à toutes les consolation réussies pour une ratée (bon ce genre d'échec est bien plus douloureux c'est évident) donc ne t'arrête pas là.
Car tu es fantastique. et même les déesses ont des ratés...
Bisoux tout plein !!!