Mercredi 18 octobre 2006 à 22:15

Voilà une chanson de Brassens que j'aime beaucoup (bizarrement, j'aime que les chansons dont il a pas écrit les textes! xD Enfin là, il a pas mal raccourci le texte original, pask'au bout de la 50ème strophe, on fatigue un peu...), parce qu'elle rappelle qu'une vie sans désirs, sans passion, sans émotion, c'est une demi-vie, ça sert à rien! Et que même si on souffre d'avoir vécu pleinement quelque chose, même si ça nous blesse, ça nous déchire, ça nous fait regretter d'être né, ça vaut mieux qu'une vie fade, incolore, inodore, plate, une vie de robot, sans bonheur ni souffrance...

Enfin, c'est mon avis, et si ça vous plaît pas, vous pouvez aller vous faire déboîter la rotule par un pangolin enragé. Et toc.



Les Oiseaux de Passage

Paroles: Jean Richepin. Musique: Georges Brassens

Ô vie heureuse des bourgeois
Qu'Avril bourgeonne
Ou que Décembre gèle,
Ils sont fiers et contents

Ce pigeon est aimé,
Trois jours, par sa pigeonne
Ça lui suffit, il sait
Que l'amour n'a qu'un temps

Ce dindon a toujours
Béni sa destinée
Et quand vient le moment
De mourir il faut voir

Cette jeune oie en pleurs
"C'est la que je suis née
Je meurs près de ma mère
Et j'ai fait mon devoir"

Elle a fait son devoir
C'est a dire que oncques
Elle n'eut de souhait
Impossible elle n'eut

Aucun rêve de Lune
Aucun désir de jonque
L'emportant sans rameurs
Sur un fleuve inconnu

Et tous sont ainsi faits
Vivre la même vie
Toujours pour ces gens là
Cela n'est point hideux

Ce canard n'a qu'un bec
Et n'eut jamais envie
Ou de n'en plus avoir
Ou bien d'en avoir deux

Ils n'ont aucun besoin
De baisers sur les lèvres
Et loin des songes vains
Loin des soucis cuisants

Possèdent pour tout cœur
Un viscère sans fièvre
Un coucou régulier
Et garanti dix ans

Ô les gens bienheureux,
Tout à coup dans l'espace
Si haut qu'il semble aller
Lentement, un grand vol

En forme de triangle
Arrive, plane, et passe
Où vont ils? ... qui sont-ils ?
Comme ils sont loin du sol!

Regardez-les passer, eux,
Ce sont les sauvages
Ils vont où leur désir
Le veut, par dessus monts

Et bois, et mers, et vents
Et loin des esclavages
L'air qu'ils boivent
Ferait éclater vos poumons

Regardez-les, avant
D'atteindre sa chimère
Plus d'un, l'aile rompue
Et du sang plein les yeux,

Mourra. Ces pauvres gens
Ont aussi femme et mère
Et savent les aimer
Aussi bien que vous, mieux

Pour choyer cette femme
Et nourrir cette mère
Ils pouvaient devenir
Volailles comme vous

Mais ils sont avant tout
Des fils de la Chimère
Des assoiffés d'azur
Des poètes, des fous

Regardez les vieux coq,
Jeune Oie édifiante
Rien de vous ne pourra
monter aussi haut qu'eux

Et le peu qui viendra
d'eux à vous
C'est leur fiente
Les bourgeois sont troublés
De voir passer les gueux

Mardi 17 octobre 2006 à 20:32

Aujourd'hui...

                                    c'est...

                                                                       mon...

                                                                                                       
                                                                                                                                                                ANNIVERSAIIIIIIIIIIRE!!


Yééééééééééééhééééééééééééééééééé!

Et tu m'as offert le plus merveilleux cadeau dont je puisse rêver... Me voilà enivrée sans avoir rien bu d'autre que l'anis de tes lèvres...

Dimanche 15 octobre 2006 à 21:52




Nous éprouvons le besoin périodique de reprendre notre liberté, sans jamais nous rendre compte que c'est toujours pour l'aliéner... car nous passons notre vie à changer de prison, jusqu'au jour où nous rencontrons le geôlier de nos rêves !

[Sacha Guitry]



Merci à Heise pour ses superbes beaux gosses, et à Deviant Art pour me l'avoir fait découvrir! ^^


Samedi 14 octobre 2006 à 20:43

Berk...

Je viens de relire ce que j'ai écrit hier soir... Le moins qu'on puisse dire est que l'amour fait vraiment perdre la tête, le sens des réalités, et plus grave, le sens de l'esthétique!
J'arrive pas à croire que j'ai pu écrire un truc aussi mièvre, sirupeux et bêtifiant!

* penser à prendre rendez-vous pour un récurage de crâne, pour enlever les dernières traces d'eau de rose...*

C'est à vomir, mais quelque part, c'est intéressant de voir dans quels abîmes de mièvrerie on peut tomber sans faire gaffe! Heureusement qu'il ne lira jamais ça, vive le tue-l'amour! xD

C'est pour ça, je préviens:

le romantisme, c'est bien mais c'est comme tout: pas d'utilisation prolongée sans avis médical.



Vendredi 13 octobre 2006 à 22:43

Je t'écris cette lettre, que tu ne liras jamais, pour le plaisir de répéter ces mots qui me hantent, que j'aimerais t'écrire, te dire, te chanter, te chuchoter...

Chuchoter... C'est une façon de parler tellement tendre, intime, sensuelle... La voix est si basse, on est obligé de se rapprocher pour l'entendre, mes lèvres effleurant ton cou, cette peau douce sous ton oreille que caresse ma voix susurrante... Comme si chacun de mes mots était un baiser posé directement sur ton coeur... Un moyen de parcourir tes rêves pendant que ma main parcourt ton visage détendu, confiant, presque fragile...



Dis, tu t'en souviens, de cet instant, où la planète nous a bercés, où le ciel nous a souri, où le vent nous a chanté ses plus belles chansons d'amour, dis, tu t'en souviens, cet instant où, l'un contre l'autre, ta main serrant la mienne, tes yeux caressant les miens, nous étions heureux?



Elever la voix percerait cette bulle de douceur qui s'est installée, qui nous élève hors du monde, et nous le montre dans un halo irisé, étincelant, comme si un peintre céleste avait trempé son pinceau dans ton coeur, sur ta bouche, sur tes yeux, pour remplir le monde de couleur et de chaleur...

Chuchoter, pour te dire toute la musique que tu fais naître en moi, cette mélodie douce-amère inlassable, comme un bruit de fond permanent qui ne me quitterait jamais, parfois imperceptible, parfois assourdissante, mais qui emplit toujours mon univers...

Pour te dire ce coin d'été dans ma tête, ce soleil qui brille même sous la pluie de mes larmes, qui me réchauffe même quand j'ai froid au coeur, quand j'ai froid de ton absence...

Pour te dire l'océan de tendresse que tu fais naître en moi d'un mot, d'un geste, d'un sourire... Un océan où surgissent les sirènes, les fleurs, les perles de mon désir, cette chatoyante cacophonie quand nos peaux se rencontrent, glissent l'une contre l'autre, se reconnaissent...

Cette brûlure de l'âme quand je m'imprègne de ton odeur, quand je m'enivre du parfum de ta peau, de ta chaleur, de ta douceur, à tel point que l'alcool me dégriserait, à tel point que je vois les étoiles en plein jour, que j'entends fredonner les fleurs, que je sens le goût de ton coeur...

Cette impression de retrouver une partie de moi-même quand je suis dans tes bras... Cette impression que mon corps reconnaît le tien, qu'ils ne forment qu'un, que j'ai enfin retrouvé tout ce qui me manquait, ce morceau de moi si important, si vital qu'avant toi, je ne vivais pas, je survivais, comme une étoile de mer incomplète essaie de se reformer...

Ce mal de mer permanent, ce malaise si délicieusement insupportable, sentir mon coeur qui bouge, tourne, retourne, et fait remonter tous mes mots, malgré moi, ma peur, ma tristesse, mon rire, mon rêve, chaque fois que tu joues avec mes sentiments...





Te dire enfin ce vide en moi quand tu n'es pas là... l'impression de ne pas exister, que le monde n'existe pas, un sinistre décor peint à la va-vite par un peintre en bâtiments sous-payé... Ce froid à l'intérieur, cette glace autour du coeur quand je n'ai pas de nouvelles... Cette faim immense, maladive, désespérée, boulimique, de te voir, t'entendre, te sentir, te toucher... Cette impression de ne plus rien voir quand ton sourire ne m'éclaire pas, toute sensation inutile quand tu n'en es pas l'objet...
Un cri silencieux qui m'étouffe, m'ébranle, m'assomme...

Chuchoter enfin, tout doucement, tout tendrement, chuchoter tout contre tes lèvres, mon amour, ces mots si simples et si désespérés, si doux et si blessants, si ridiculement plats et pourtant si riches, qui te livrent mon coeur sur un plateau d'argent:

J E    T'   A I M E . . .

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