Vendredi 24 juillet 2009 à 23:26

Ecrire...
Ca fait longtemps, ça fait du bien, ça réveille les doigts et peut-être même la tête !

Pourquoi on écrit ? Ou plutôt, pourquoi on écrit ici, dans ce Barbès du blogging (moche, bourré de cas soc', et qui cherche toujours à te vendre quelque chose via des popups agressifs), comme si c'était un espace intime et personnel malgré son caractère ouvertement voyeuriste (et plein de pubs à la con) ?

Pour se lâcher ? Pour se défouler ? Pour exprimer sans bruit ce qu'on aimerait hurler ? Pour se persuader qu'on peut intéresser quelqu'un ? (haha)

Il y a de ça, je suppose.
(on peut aussi rajouter les narcissiques persuadés de faire du bien à l'humanité en la couvrant de leur féconde bouse verbale dans l'espoir de faire germer des champs de commentaires fleuris, ou les naïfs convaincus que ce qu'ils écrivent intéresse quelqu'un en dehors d'eux)

Emportés par l'amour ou la colère, les mots viennent facilement et libèrent sans déranger personne la douceur ou le venin qu'on aimerait prodiguer. (remarquez d'ailleurs que les mots viennent beaucoup plus facilement pour la colère, quand il s'agit de faire mal avec des mots qu'on pourra lire et relire pour bien aviver la blessure... Peut-être parce qu'on a plus d'occasion de les sortir ? ... et que bon, une bonne phrase bien méchante, ça fait quand même vachement de bien - pour celui qui l'écrit ! ;p)

Est-ce qu'on se sent vraiment mieux après ? Pas sûr : c'est pas en faisant semblant de se lâcher que ça va marcher... mais c'est toujours agréable de prendre le monde à témoin de ses malheurs ou bonheurs, histoire de prouver qu'on existe, là, quelque part.

Ecrire ses émotions, c'est aussi les vivre un petit peu...
Qui n'a jamais pleuré en écrivant son chagrin ? Une déception, une illusion perdue (en général, ça n'en fait pas 10 de retrouvées), une espérance piétinée, une vague de larmes qui s'épanche en police Arial 10 sur un coin d'écran qu'on ne voit plus tellement on se demande pourquoi ce putain de bordel de saloperie de sort s'acharne sur nous...

A l'inverse, la douceur d'une peau contre la mienne, la chaleur d'un baiser partagé sur l'oreiller, un coeur qui bat contre mon oreille, et cette tendresse qui m'étreint quand ses bras se referment sur moi, ce besoin sauvage de ne faire qu'un avec lui, cette impression de revenir à la vie au moindre contact... en un mot, cet amour douloureux et férocement réprimé (rien de plus dangereux ni suicidaire qu'un amour sans laisse), quel meilleur moyen que l'écriture pour le laisser s'épancher en silence, quitte à faire brûler le papier / le PC (quoique ça me ferait mal) sous l'intensité des mots...

Ecrire, c'est facile, c'est propre, ça ne tache pas, et ça évite de se rendre compte que si on écrit, c'est parce qu'on peut pas, qu'on n'a personne à qui en parler. Bien pensé, hein !

Mais dans mon cas, écrire, c'est surtout parce qu'on n'a rien d'autre à foutre.

Par http://www.photo-retouche.fr le Samedi 9 juillet 2016 à 9:08
Et me voilà repartie aussi sec, à dans deux ans !
 

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