Lundi 30 octobre 2006 à 10:56

"Tu connais le doute? Cette déplaisante sensation de marcher sur une mince pellicule de glace avec des bottes en plomb, et l'abîme en dessous, tu connais? Tu l'as peut-être déjà ressenti...

C'est comme une tache de rouille, une blessure en apparence bénigne, ça part d'un rien, on n'y pense pas trop, on met ça de côté... Et puis, insidieusement, ça s'étend, une gangrène rampante qui gagne lentement du terrain... On essaie de se convaincre que tout va bien, on met toutes ses forces à ne pas y penser, parce qu'on sait que si on l'admet, on sombre...

Et puis, un jour ça craque. Toutes les questions restées en suspens, tous les petits détails blessants, toutes les interrogations, tous les petits coups de griffe qu'on a voulu dissimuler, étouffer, ressortent, encore plus cuisants, et nous submergent.

On ne dort plus, on se demande quoi faire, quoi penser, les questions nous giflent en pleine face, on se sent si seul, si misérable, on se dit que l'autre a bien raison d'agir comme il le fait, qu'on a été ridicule d'espérer, qu'on ne vaut rien...

Le doute entame même la confiance, ce bonheur aveugle de croire en toi, de savoir que, quoi qu'il arrive, on peut s'appuyer sur ta rectitude, ton honnêteté, ton... fair play. J'ai tellement envie de te croire, de croire que tu pensais ce que tu disais, que tes caresses étaient dictées par la tendresse et non par le plaisir d'un jeu cruel... De croire que tes encouragements sont sortis malgré toi, que tu ne l'as pas fait pour m'accrocher àtoi en sachant que tu allais me blesser...

Parce que c'est toi qui as tout déclenché, souviens-toi...

Tu n'as pas l'air de mesurer la portée de tous ces mots que tu m'as contraint à te révéler, le pouvoir que tu possèdes, des griffes empoisonnées sur un coeur à vif... Tu n'as pas l'air de mesurer comme tu m'es indispensable, comme tu me manques et comme, quand tu me dis que tu vas m'appeler, je guette, le coeur battant, près de mon téléphone, j'attends des heures avant, des heures après, jusqu'à ce que les ombres de la nuit me convainquent que tu m'as oubliée...

Je croyais savoir ce que tu pensais, je pensais pouvoir me fonder dessus, mais le doute est en train de lézarder ce fragile édifice, cette confiance que j'accorde si difficilement et que je regrette toujours...

J'ai mal de te croire, et pourtant je t'aime, toujours, malgré tes oublis, ton indifférence, malgré la jalousie qui me ronge, malgré la tristesse,malgré toutes les incertitudes, je t'aime au point que la seule pensée de ne plus te voir, te parler, te toucher me fait fondre en larmes...

Je pense savoir quel est ton choix, j'en souffre déjà, mais que ce soit par difficulté, par cruauté ou par oubli, tu ne me l'as pas encore dit, tu me fais encore espérer en dépit du bon sens...

S'il te plaît, dis-moi enfin comment souffrir..."

Ouais, c'est ça que je devrais lui dire...

Par Thanos le Mardi 31 octobre 2006 à 0:04
Alors dit lui, ou fais lui lire....
Mais, pitié, ne reste pas dans cet état... C'est pas sain ^^
Par Etoilechant le Mardi 31 octobre 2006 à 6:52
Lui dire? Euuuuh nan, j'aimerais bien qu'on garde de bonnes relations, quand même! xD
t'façon, je me suis enflammée trop vite après avoir réagi trop tard, c'est ma faute, tant pis pour moi... ^^'
Mais je m'en remettrai! Bon, peut-être pas tout de suite, mais on oublie toujours, paraît-il...
Par M-Creations le Lundi 6 novembre 2006 à 19:01
C'est très triste mais vraiment bien écrit.
Par http://www.ccommecarole.fr le Samedi 9 juillet 2016 à 9:44
En effet, il fait un temps dégueulasse aujourd'hui, dehors comme dedans.
 

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