Mercredi 13 juin 2007 à 22:25

"Le hasard souvent fait bien les choses
Surtout quand on peut l'aider un peu
Une étoile passe et je fais un voeu
Nous nous reverrons un jour ou l'autre, si Dieu le veut"



C'est cette chanson qui me trotte dans la tête depuis un moment, entrecoupée de "Rendez-vous dans 10 ans, même jour, même heure, même pommes" (même si je préfère les poires, ah ah ah que chuis drôle j'en ai des crampes aux abdos).

C'est le moment où la mémoire fait son travail insidieux de nous rappeler tous ces bons moments, tous ces fous rires, tous ces délires, tous ces demi-mots entendus...
L'imagination n'est pas en reste, à peindre sur fond de ciel bleu la joie des retrouvailles, dans quelques années, quand on sera un peu plus vieux et toujours aussi débiles...

Un an. C'est ça, hein, à vue de nez, un an, un an et demi peut-être, qu'on se connaît? Je ne me souviens plus de la première fois qu'on s'est vu, mais les premiers messages échangés restent dans ma mémoire, comme preuve qu'internet est parfois une bénédiction. Encore plus maintenant que ce ne sera que grâce à Internet que cette amitié d'un an va gagner des mois et des années, jusqu'à ton retour ou jusqu'à mon squattage (aie toujours une place prête au cas où, même à côté de la piscine, je m'en fous!)

C'est une banalité de dire que tu vas me manquer, NOUS manquer, Ouana, et comme je hais la banalité, je ne le dirai pas, préférant un "casse-toi, sale garce!" bien senti.

Après tout, c'est pas comme si on se voyait si souvent que ça, avec ta sale manie d'habiter à Cacahuète-les-Bains... Mais c'est triste de penser que tu ne pourras plus me dire par surprise "tu fais quoi vendredi? Je monte pour le week end!" avec ta voix lasse de paludéen semi-comateux...

Tu ne me raconteras plus tes mésaventures téléphoniques de gens râleurs, de dames sous les bureaux, tes fantasmes de vieilles secrétaires aigries à moustache, tes histoires de Doigt-de-Pied-de-BarbeNoire +15 en Vol...

Tu ne seras plus là non plus pour nos conversations msn entrecoupées de "tel", de délires à suicider un psychiatre, d'insultes affectueuses et de coups de talons-aiguilles dans la tête non moins affectueux...
Avec les horaires bizarres de ces Américains qui décidément ne font rien comme tout le monde, tu ne seras plus là pour me faire rire quand j'en aurai besoin, pour m'écouter quand je raconterai ma vie, pour te réveiller avec moi à 7h du mat', devant ton PC, pour échanger d'écoeurants sous-entendus graveleux dans la moindre phrase...

Et malgré que tu m'aies promis d'écrire, je connais ta flemme, elle est si semblable à la mienne...

Alors à toi qui reste mon meilleur ami, la crème des crèmes, celui qui a tant contribué à faire évoluer ma façon de vivre, de penser et d'écrire, toi ce pouilleux avec tes cheveux d'ange passé à l'essoreuse, tes yeux dont le bleu fait pâlir d'envie le ciel, ta silhouette perpétuellement avachie et tes fringues qu'on dirait piquées à un clochard obèse, et ta guitare que j'ai finalement si peu entendue, je voulais juste te dire ces quelques mots, puisque je n'ai pas pu te dire au revoir :

"MERCI DE M'AVOIR FAIT CAVALER SOUS LE DELUGE POUR RIEN A TA DERNIERE VISITE, ESPECE DE SALETE, TU PARS PEUT-ETRE MAIS T'AS INTERET A REVENIR, T'AS PAS FINI D'ENTENDRE PARLER DE MOI MEME AU FIN FOND DES ETATS-UNIS!!!"

... Et pis on n'a toujours pas chanté ensemble... :(

Par http://www.winitro.fr le Samedi 9 juillet 2016 à 9:19
pas le moindre début de bout de machin à écrire.
 

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