Lundi 18 juin 2007 à 22:32

Je trouve que l'interface de Cowblog ne donne pas vraiment envie d'écrire, en fait. Ou alors c'est l'écran en général.
J'étais venue, à la recherche d'inspiration, me disant que ça viendrait, mais alors que je peux me lancer dans n'importe quel délire avec un papier et un stylo, cet écran blafard me renvoie le vide de mon cerveau : pas le moindre début de bout de machin à écrire.

Eeenfin.

Nan, en fait, j'écris parce que je me sens bizarre, depuis deux-trois jours.
Je viens de découvrir qu'on peut s'habituer à tout, mais vraiment à tout et n'importe quoi, la mélancolie, la solitude, la self-détestation, la peur, bref, tout ce qui rend un quotidien radieux et pimpant quand on n'y a pas droit... Tant qu'on n'a pas connu mieux.
Passé ce cap, difficile de regagner son morne quotidien.

Comment retourner à ma solitude après cette IRL de rêve? C'est la question qui me hante.
Quand je repense à cette après-midi (si durement gagnée, si cher payée!), j'en ai presque les larmes aux yeux et le coeur qui  se serre comme les griffes de l'aigle. (les serres. haha.)

Depuis la quasi-terreur de voir tant de gens à la fois (au point que je me suis demandée si j'allais pas renoncer) jusqu'à la tristesse du départ... Qui aurait cru que je m'amuserais autant, que je parlerais autant avec tant de gens si charmants?
Un moment de pure liberté, de gaieté sans arrière-pensée, sans fausses notes, avec des rires, des insultes joyeuses, des bisous, des câlins d'une qualité et d'une quantité rarement atteinte...

Et me voilà, dans ma chambre, face à mon PC, à mes bouquins, à mon téléphone muet, sachant que je ne reverrai personne avant un bon moment... Et là, je pose la question : est-ce un péché que de noyer son chagrin dans des sablés ronds et bons?

En plus, j'ai loupé Salia-chan et Hebi-chou... comme quoi la plus merveilleuse journée ne peut être parfaite... :/


Dessin de Gailie

Mais trêve de jérémiades à deux ronds, jvais me noyer dans la musique et on n'en parlera plus!

Mercredi 13 juin 2007 à 22:25

"Le hasard souvent fait bien les choses
Surtout quand on peut l'aider un peu
Une étoile passe et je fais un voeu
Nous nous reverrons un jour ou l'autre, si Dieu le veut"



C'est cette chanson qui me trotte dans la tête depuis un moment, entrecoupée de "Rendez-vous dans 10 ans, même jour, même heure, même pommes" (même si je préfère les poires, ah ah ah que chuis drôle j'en ai des crampes aux abdos).

C'est le moment où la mémoire fait son travail insidieux de nous rappeler tous ces bons moments, tous ces fous rires, tous ces délires, tous ces demi-mots entendus...
L'imagination n'est pas en reste, à peindre sur fond de ciel bleu la joie des retrouvailles, dans quelques années, quand on sera un peu plus vieux et toujours aussi débiles...

Un an. C'est ça, hein, à vue de nez, un an, un an et demi peut-être, qu'on se connaît? Je ne me souviens plus de la première fois qu'on s'est vu, mais les premiers messages échangés restent dans ma mémoire, comme preuve qu'internet est parfois une bénédiction. Encore plus maintenant que ce ne sera que grâce à Internet que cette amitié d'un an va gagner des mois et des années, jusqu'à ton retour ou jusqu'à mon squattage (aie toujours une place prête au cas où, même à côté de la piscine, je m'en fous!)

C'est une banalité de dire que tu vas me manquer, NOUS manquer, Ouana, et comme je hais la banalité, je ne le dirai pas, préférant un "casse-toi, sale garce!" bien senti.

Après tout, c'est pas comme si on se voyait si souvent que ça, avec ta sale manie d'habiter à Cacahuète-les-Bains... Mais c'est triste de penser que tu ne pourras plus me dire par surprise "tu fais quoi vendredi? Je monte pour le week end!" avec ta voix lasse de paludéen semi-comateux...

Tu ne me raconteras plus tes mésaventures téléphoniques de gens râleurs, de dames sous les bureaux, tes fantasmes de vieilles secrétaires aigries à moustache, tes histoires de Doigt-de-Pied-de-BarbeNoire +15 en Vol...

Tu ne seras plus là non plus pour nos conversations msn entrecoupées de "tel", de délires à suicider un psychiatre, d'insultes affectueuses et de coups de talons-aiguilles dans la tête non moins affectueux...
Avec les horaires bizarres de ces Américains qui décidément ne font rien comme tout le monde, tu ne seras plus là pour me faire rire quand j'en aurai besoin, pour m'écouter quand je raconterai ma vie, pour te réveiller avec moi à 7h du mat', devant ton PC, pour échanger d'écoeurants sous-entendus graveleux dans la moindre phrase...

Et malgré que tu m'aies promis d'écrire, je connais ta flemme, elle est si semblable à la mienne...

Alors à toi qui reste mon meilleur ami, la crème des crèmes, celui qui a tant contribué à faire évoluer ma façon de vivre, de penser et d'écrire, toi ce pouilleux avec tes cheveux d'ange passé à l'essoreuse, tes yeux dont le bleu fait pâlir d'envie le ciel, ta silhouette perpétuellement avachie et tes fringues qu'on dirait piquées à un clochard obèse, et ta guitare que j'ai finalement si peu entendue, je voulais juste te dire ces quelques mots, puisque je n'ai pas pu te dire au revoir :

"MERCI DE M'AVOIR FAIT CAVALER SOUS LE DELUGE POUR RIEN A TA DERNIERE VISITE, ESPECE DE SALETE, TU PARS PEUT-ETRE MAIS T'AS INTERET A REVENIR, T'AS PAS FINI D'ENTENDRE PARLER DE MOI MEME AU FIN FOND DES ETATS-UNIS!!!"

... Et pis on n'a toujours pas chanté ensemble... :(

Mercredi 13 juin 2007 à 11:50

Internet, on ne le dira jamais assez, est un merveilleux outil de communication.

(Cette bouleversante déclaration est sponsorisée par l'amicale des amateurs de lieux communs bien sentis.)

Grâce à lui (Internet, si vous suivez), on peut avoir le monde entier à travers son clavier, raconter sa vie à des gens à l'autre bout du monde qui s'en foutent autant que ceux d'ici, les pervers de tous les pays peuvent se donner la main - celle qui n'est pas occupée - bref, c'est le grand village planétaire, on peut se faire des amis un peu partout. (Evidemment, on reste en général dans son pays d'origine ou des pays proches, mais on, POURRAIT devenir ami avec un pêcheur du Swaziland. S'il avait Internet.)

C'est là que réside tout le côté sadiquement frustrant de cette communication, msn, IRC, les mails, toussa... Tant qu'il ne s'agit que d'aimables blaireaux qui prêtent à rire, quoi de plus confortable que de rire d'eux chez soi sans être obligé de s'afficher avec eux dans la rue?

Mais quand on tombe sur de vrais bijoux d'intelligence, de gentillesse et d'humour, quoi de pire que se dire qu'on ne se verra jamais, ou si peu... Oui, il y a les photos, oui, il y a les webcams (qui nous donnent toujours une tête dégueulasse... Ou ça fait ça que pour moi? xD), oui il y a les conversations audio ou, pour les plus riches et les plus proches, le téléphone, mais ça remplace pas vraiment une présence... Ca ne remplace pas le fait qu'on ait besoin de voir des gens qui sans Internet auraient eu moins d'importance dans notre vie que le cours du genou de truite écossaise pour un astronaute russe.

Ce sont des gens qui connaissent toute votre vie sans vous avoir jamais vu, qui savent quels films vous aimez sans être jamais allés au cinéma avec vous, qui savent que vous détestez le le chou de Bruxelles sans avoir jamais mangé avec vous (quoique dans ce cas, ça va de soi, QUI aime réellement le chou de Bruxelles?), des gens qui vous connaissent comme des frères tout en étant à des kilomètres de là, et pour qui les marques de tendresse les plus démonstratives se résumeront à "Bisous" "Câlinous", voire ~.^ ...

Saleté d'Internet...

Dimanche 10 juin 2007 à 20:38

Juin, le mois où le printemps quitte son innocence de jeune pousse fraîchement éclose pour se transformer en un été plein de séductions et de torride lascivité...
Juin, le mois où les filles commencent à se préoccuper de la perfection de leur silhouette sur une plage pleine de promesses... (pour celles qui ont des vacances, en tout cas. Et qui bénéficient d'un corps de rêve. Une minorité, quoi! ;p)
Juin, le mois où les beaux gosses rayonnent de tout l'éclat de leurs yeux bleus, verts, gris, bruns, dans leurs légères tenues conçues pour faire rêver les célibataires... (Ne pas s'échauffer, ne pas s'échauffer... Vite, un seau de glaçons! ;p)

Juin, le mois aussi où les amours de printemps redoublent d'intensité sous les doux rayons du soleil qui caressent les amoureux... En théorie.

Juin, d'après mes observations attentives de spectatrice blasée, c'est surtout le mois des emmerdes, encore plus dans le domaine amoureux que partout ailleurs.
Juin, c'est le mois des coups de soleil sur les imprudents qui se croyaient encore au printemps malgré le climat hivernal de ces dernières semaines.
C'est le mois des entorses, blessures, chutes, foulures et autres bobos-tout-vilains-sur-nos-petits-corps-fragiles.
C'est le mois des maladies sournoises, des migraines à répétition, des mal-aux-nyeux, des nez qui coulent... (grave sexy, ça)
C'est le mois des départs... T_T Ouana, sale raclure, tu vas me manquer au moins autant que je hais attendre sous la pluie à un point de rendez-vous qui n'est pas le bon!

C'est aussi le mois où les mecs (ptêt les filles aussi, hein, mais j'ai vu ça qu'avec des mecs, et t'façon c'est bien connu que c'est TOUJOURS de la faute des mecs, même quand la fille qui est en tort, ils n'avaient qu'à sortir avec une de ces innombrables filles géniales et célibataires - PUB inside, saurez-vous la retrouver? ;p - plutôt qu'avec leur radasse)... ptain, j'ai perdu le début de ma phrase! Encore à cause des mecs! Quand je disais que c'est TOUJOURS de leur faute!

Bref, le mois où les mecs se sentent beaux, forts, intelligents, et tout permis. Y compris de jouer les connards avec leurs chéries, les tromper, les larguer, les faire pleurer, pas nécessairement dans cet ordre. Est-ce le soleil qui leur chatouille l'ego? La petite brise annonciatrice d'été qui leur fait frétiller les hormones? Le ciel bleu qui leur donne un goût de liberté? Ou tout simplement la chaleur qui réveille l'homme des cavernes?

Ayant la chance d'être, pour une fois, simple observatrice neutre et impartiale de ce phénomène, j'ai mis à contribution les plus grands esprits qui puissent se retrouver chez moi (à savoir : moi et moi-même) pour analyser la question.

Cette question complexe a nécessité je-ne-sais combien de carrés de chocolat, de verres d'alcools divers, de nuits d'insomnie et autres conditions extrêmes pour être résolue, mais comme vous le constatez, je n'hésite pas à sacrifier mon corps sur l'autel de la Science pour le plus grand bonheur de mes chers lecteurs avides de sagesse prémâchée.

Aussi suis-je parvenue, après avoir masqué mes cernes, à plusieurs conclusions que je jette en pâture à vos petits esprits affamés de nourriture spirituelle.

D'abord, tous les mecs, sans exception, sont des connards. Et quand je dis tous, c'est TOUS! C'est juste qu'il y en a qui ne le savent pas, et qui se comportent donc comme des mecs bien quoi qu'il arrive - ce sont les meilleurs, mais beaucoup sont TROP gentils du coup, et tombent sur d'inévitables salopes (bouh le vilain mot, je me repents, mais en fait non, paske je le trouve rigolo ce mot) qui, à force de trop tirer sur la gentillesse, finissent par faire ressurgir le connard, tout content d'enfin pouvoir se montrer et faire chier le monde à son tour. D'où la nécessité de faire crever les salopes dans d'horribles souffrances. (ce sujet pourrait bien évidemment être développé, ce que je ferai avec un plaisir non feint dans un autre billet nyahaha).

Ensuite, les filles deviennent vraiment stupides quand elles sont amoureuses, c'est navrant. Mais vraiment, quoi (pour le coup, je sais très bien de quoi je parle, j'ai été bête aussi, avant de devenir ce brillant spécimen d'intelligence humaine que vous avez le plaisir de lire en ce moment). Les gens amoureux sont prêts à subir des choses dont ils n'accepteraient même pas le dixième de la part de toute autre personne, ils s'aplatissent littéralement devant leur chéri(e) jusqu'à la plus abjecte soumission (dans les cas extrêmes, hein! vous sentez pas visés, sauf si êtes actuellement à quatre pattes au pied de votre seigneur et maître - sans sous entendus).
C'est tout de même ahurissant qu'on puisse accepter de se faire piétiner, tromper, humilier, qu'on puisse se foutre de notre gueule jusqu'aux limites de l'imagination humaine, sans plus de rébellion que "ptêt si je dis rien il/elle va rester"... Si on avait ne serait-ce qu'un gramme de lucidité, jamais on n'accepterait ça, mais "c'est si beau l'amour"...

Etre prête à souffrir de toutes les manières possibles pour juste la promesse d'un simple instant de bonheur, c'est aussi ça, l'amour... C'est beau, hein? :D
Tant qu'on se rebellera pas (quitte à souffrir... Je sais, facile à dire, et j'en profite éhontément.), on laissera les connards se croire en terrain conquis; mais est-ce que ça vous ferait pas plaisir de voir l'autre souffrir ce qu'il vous fait souffrir? ;p



N'empêche... des fois, on aimerait bien souffrir autrement que de solitude, hein! ;)

Jeudi 17 mai 2007 à 22:17

Allez, un Postalacon ce soir, paske bon, ça faisait longtemps! ;p

Je trouve qu'on utilise trop le mot "trop", de nos jours.

C'est trop bien!
                                                                                                                            C'est trop naze!
                                                            C'est trop bon!
              C'est trop loin!
                                                              C'est trop drôle!
                                                                                                                                                         C'est trop gentil!
          Il est trop mignon!                          
                                                                            Et le pire que tout : j'aime trop!

Keskiya? On a peur de l'excès? Je crois, si je me rappelle bien, que le mot "trop" indique l'excès, avec en plus cette arrière-pensée chafouine que cet excès est poliment malvenu, voire carrément indésirable un peu comme dans "J'ai trop bu, je crois que je vais vomir".

Encore, le mot "trop" suivi d'autre chose, ça peut passer : "il est trop bien pour moi", "c'est trop joli pour avoir été écrit par ce décérébré", "Je suis trop gentille de ne pas mettre une baffe à ce naze", ou encore : "Je t'aime trop pour ne pas avoie envie de te tuer".

Ca, ok.

Mais  comment est-ce qu'on peut avoir tout simplement trop d'un truc positif? "Oh, chuis trop heureuse, aujourd'hui, va falloir que ça change" ou alors "mon coeur, je suis trop amoureuse de toi, je vais te tromper pour rétablir l'équilibre"...

NON AU TROP! Moi je veux n'en avoir jamais assez, et que ce soit génial, magnifique, merveilleux, que ce soit énorme, démesuré, galactique, gigantesque, infini, dinosauresque, indicible, voire impossible,  mais je ne veux jamais atteindre le Trop...


Quand on en a trop, c'est qu'on n'en a pas donné assez.

... J'en ai trop à donner.
(et "Dante's Prayer" de Loreena McKennit, c'est pas le truc à écouter dans ces moments-là)

<< Page précédente | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | Page suivante >>

Créer un podcast